Première critique en provenance de Saturne
Premier Rapport en provenance de Saturne
Bien,
autant inaugurer ce blog par quelque chose de chaud.
Ainsi, je
vais me lancer dans une première critique, celle du dernier film que j'ai eu
l'occasion de voir dans nos salles obscures.
Ladies & Gentlemen... Sherlock Holmes !
Alors,
alors... Par où commencer ? Tout d'abord, je dois vous faire part d'une chose,
dear readers. Quand j'ai vu la bande-annonce de ce film en vagabondant sur le
net, je n'ai eu qu'une seule pensée : "O_o Non mais c'est quoi ce TRUC
!?" (au cas où de jeunes yeux auraient le malheur de tomber sur ces
écrits, j'ai préféré remplacer mes vrais propos par le mot "truc"
^^). Ô rage, ô désespoir, ô ignoble trahison ! Pour moi, Hollywood avait
détruit l'un des plus grands et charismatiques personnages de la littérature (notez
que cela est la première chose à faire si vous voulez faire de moi votre
ennemie mortelle). De la castagne en veux-tu en voilà, des explosions... Une
succession d'images du type "film-hollywoodien-pompe-à-fric".
Bref,
inutile de dire que ce film et moi étions partis sur de mauvaises bases. Je
prévoyais en effet de faire de Guy Ritchie ma nouvelle cible pour mes lancers
de fléchettes. Autant dire que je ne serais pas allée voir ce film si je
n'étais pas une grande fan du personnage, et si je n'avais pas lu quelques
critiques favorables (je ne m'étendrais pas sur les acteurs qui ont également
eu, heu... une influence sur ma décision ^^' Nous ne citerons pas Robert
[soupir] Downey Jr et Jude [soupir, soupir] Law...)
Bref, me
voilà assise dans un des si confortables (hum, hum) sièges du cinéma du coin ;
ça piaille, ça braille, ça mange, et ça envoie des pubs Gédimat Charroin et
Carte Noir à tout va...
Et c'est
parti (enfin !) pour 2h10...
Première
impression à la sortie : ça fait bien longtemps que je n'ai pas été aussi
agréablement surprise. Je m'attendais à un navet. Nous avons eu droit à un film
dynamique, drôle (sans jamais tomber dans le lourd) et fidèle à l'œuvre de Sir
Arthur Conan Doyle. Oui, vous m'avez bien entendue. Fidèle ! Certes, le film
n'est pas l'adaptation d'une œuvre de Sir Arthur Conan Doyle (il s'agit de
l'adaptation du comic book de Lionel Wigram), mais le tout est truffé de
références (le portrait d'Irene Adler nous évoque Un scandale en Bohême )
et la psychologie des personnages est respectée. En effet, le film dépoussière
le mythe, et balaie tous les clichés accumulés au fil des années (Dieu merci,
pas de "Élémentaire mon cher Watson" !). Tout reste parfaitement dans
l'esprit de l'œuvre originelle.
Revenons
aux personnages. Robert Downey Jr nous offre un Holmes très convainquant, rongé
par ses démons intérieurs (peut-être plus que dans l'œuvre originelle),
désordonné, amoureux de la musique et des sciences, cynique comme on l'aime, et
bien sûr, doté de son inégalable don d'observation et de déduction ^^. Jude Law
campe un très bon Dr Watson, brillant homme d'action, loin du cliché du benêt
en admiration perpétuelle pour Holmes. En résumé, le duo fait des étincelles,
et c'est brillant ! On en redemande !
On
remarquera également Rachel McAdams, qui nous offre une Irene Adler aventurière
et pétillante.
Je terminerai sur les personnages en parlant des apparitions du professeur
Moriarty. J'ai beaucoup apprécié la manière dont le personnage est introduit,
toujours dans l'ombre, et utilisé pour annoncer la suite (of course !
Blockbuster hollywoodien oblige ^^).
Alors,
certes, on ne niera pas que ceci est une grosse production, et que l'appât du
gain est une qualité répandue chez les scénaristes d'Hollywood (yes, dear
readers, it is an american movie ! =D). Mais les scènes d'action et de
castagnes ne sont finalement pas si malvenues (après tout, Holmes pratiquait
bien la boxe anglaise ^^), et j'ai beaucoup apprécié la reconstitution de
Londres à l'époque victorienne (le numérique, c'est fantastique ! =D). Le
dénouement annonce peut-être un peu trop tôt la suite du film, ce qui pourrait
laisser une impression d'inachevé. Mais l’ensemble reste très convainquant.
Pour terminer, je parlerai de la B.O, assurée par ce cher Hans Zimmer. Si on la compare à d'autres pièces encore récentes, telles que Pirates des Caraïbes, ou encore the Dark Knight, on remarquera que la B.O de Sherlcok Holmes a un ton moins "épique-movie". Mais il n'en est pas moins que Hans Zimmer signe ici une de ses plus belles œuvres, en composant une musique parfaitement adaptée au personnage, mêlant rythmes tziganes, violons (of course ;D) et autres instruments à cordes.
Petite préférence pour les titres Discombobulate et Not in Blood, But in Bond.
Un chose à dire : bravo maestro !
Bref, ce Sherlock Holmes est indéniablement une très agréable surprise de ce début d’année.
Bon, moi, je sais déjà que je vais me (re)jeter sur le canon de Sir Arthur Conan Doyle !
By Kilia